Restaurant : comment assurer ses équipements de cuisine ?

Comme tout chef d’entreprise, un professionnel de la restauration doit obligatoirement souscrire une assurance minimale. La raison et la prévoyance l’amènent généralement à compléter ce socle par des garanties destinées à le protéger contre certains risques propres à son activité.

 

L’assurance fait partie de ces innombrables paperasses et formalités administratives à gérer pour quiconque entreprend d’ouvrir un restaurant. Dans ce secteur d’activité, comme dans beaucoup d’autres, les risques susceptibles de menacer l’intégrité physique d’un employé, sont multiples. Et la menace de dommages matériels, capables de remettre en cause à court ou plus long terme la pérennité économique de l’établissement, est une préoccupation permanente : blessure d’un cuisinier ou d’un client, cambriolage, dégât des eaux, pannes d’équipements, intoxication alimentaire, rupture de la chaine du froid…le spectre de l’imprévu et la complexité des procédures à observer afin de garantir la sécurité des personnels ou des consommateurs, créent chez certains gérants un stress quotidien qu’il est parfois difficile de juguler.

 

Une assurance au tiers ne suffit pas

 

Face à ces incertitudes, une assurance solide apporte une certaine dose de tranquillité, même si cette couverture représente généralement un lourde charge financière. Dans tous les cas, la Loi impose à un restaurateur de souscrire a minima un contrat qui prend en compte sa « responsabilité civile ». Il s’agit ni plus ni moins que d’une assurance au tiers : ce type de garantie prévoit une indemnisation des dommages causés à un client ou à un fournisseur à l’intérieur des locaux professionnels et/ou dans le cadre de l’activité économique de l’entreprise. Bine évidemment, pour couvrir tous les risques inhérents au secteur de la restauration, ce contrat de base se révèle vite insuffisant.

L’immense majorité des gérants souscrivent donc des offres plus larges aptes à les prémunir contre d’autres périls. Pour rappel, un restaurateur qui loue le commerce dans lequel il exerce son métier et accueille sa clientèle a l’obligation légale de financer une assurance destinée à couvrir le bien immobilier en question, et les matériels installés et utilisés sur place, contre les frais occasionnés par d’éventuels sinistres : incendie, dégât des eaux, vandalisme ou vol.

 

L’importance d’établir un contrat de maintenance des appareils

 

Les contrats multirisques, qui reste, eux, facultatifs, intègrent parfois sur option des garanties plus spécifiques à la restauration : la perte de marchandises, consécutive au dysfonctionnement d’un équipement frigorifique, est un risque majeur redouté par ces professionnels parce qu’il peut générer un très grave préjudice financier, à moins qu’un dépanneur de matériel de cuisine intervienne en extrême urgence pour sauver du dépérissement un maximum de nourriture. Cette assurance « arrêt du froid » prévoit une indemnisation en cas de pertes de denrées alimentaires suite à un dérèglement ou une panne subite de la chambre de congélation.

Attention, certaines garanties prévoient dans leurs clauses des exclusions applicables, par exemple, aux appareils dont l’ancienneté dépasse dix ans d’âge, ou aux dysfonctionnements imputables à un mauvais entretien de l’équipement. Précisons qu’un installateur de cuisine professionnelle est toujours disposé à vous proposer un contrat de maintenance pour allonger la durée de vie de ces matériels, et éviter que l’assureur n’invoque un motif de négligence pour refuser à leur propriétaire une prise en charge.