Quelles solutions pour améliorer l’ergonomie des équipements de cuisine ?

Les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour améliorer la qualité de vie au travail des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie.

La sécurité, le confort et la lutte contre les nuisances de toutes sortes, s’imposent aujourd’hui comme des enjeux majeurs dans les métiers de la restauration, à l’heure où le secteur rencontre de grosses difficultés de recrutement.

20 000 arrêts de travail par an dans la restauration

Les producteurs d’équipements professionnels l’ont bien compris qui, depuis plusieurs années, intègrent dans leurs nouvelles solutions des critères ergonomiques destinés à réduire les risques d’accidents et soulager les contraintes physiques supportées par les utilisateurs.

Chaque année, la Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Ile-de-France (Cramif) comptabilise quelque 20 000 arrêts de travail majoritairement imputables (plus de 40%) à des troubles musculo-squelettiques dus à la répétition de gestes difficiles à gérer et impossibles à éviter en milieu professionnel. Un risque qui s’ajoute à beaucoup d’autres périls : coupures, nuisances sonores, pénibilités imposées par certaines manutentions et transports de charges lourdes, sans oublier les brûlures et les chutes liées aux glissades sur un sol souvent humide…

Dans ce contexte beaucoup plus sensible qu’auparavant, marqué notamment par une pénurie de main d’œuvre dans les commerces de bouche, un installateur de cuisine professionnelle cherchera à répondre aux problématiques soulevés par la difficulté des conditions d’exercice en restauration à travers des matériels mieux adaptés à la réalité quotidienne des entreprises concernées, et à celle de leurs salariés.

Diminuer la répétition des gestes

Beaucoup d’appareils sont désormais conçus de manière à permettre aux salariés d’adopter de meilleures postures, d’automatiser certaines de leurs tâches, minimiser leurs déplacements et d’évoluer dans un environnement plus sain.

Il existe par exemple des stations de décrochage automatique munies d’une pompe, qui remplacent le prélavage manuel de la vaisselle à la douchette, opération répétitive et fastidieuse (elle optimise, en outre, la consommation d’eau).

Dans le même registre dédié au « nettoyage », les fabricants prévoient des systèmes de rehausses et de réglage des pieds des machines, complétés par des filtres et des bras de lavage qui s’ôtent aisément pour faciliter la maintenance.

Grâce à un concept 3 en 1, des gammes récentes de machines à convoyeurs réduisent de moitié les gestes répétitifs nécessaires au tri de la vaisselle.

Certains modèles d’armoires froides se composent de tiroirs froids situés à portée de mains des utilisateurs (ils sont directement accessibles depuis les plans de travail). De nombreuses cellules de refroidissement à chariot s’équipent désormais d’une poignée latérale adaptée aux droitiers comme aux gauchers, d’un tableau de régulation positionné à hauteur d’yeux, et d’un espace intérieur configuré pour faciliter la manutention des produits stockés (est pris en compte par exemple, le pivotement des roulettes des chariots qui pénètrent dans la cellule).

Dans le registre de la cuisson, les systèmes à induction, très précis, ont contribué à abaisser la température des cuisines et d’y limiter les déperditions. Associés à des appareils de ventilation capables de réguler les débits d’air en fonction des besoins réels des utilisateurs, ils améliorent aujourd’hui les conditions de travail des salariés de la restauration en leur permettant notamment d’évoluer dans des atmosphères beaucoup moins pénibles.