Paris bannit le plastique de ses cantines
La ville de Paris, servant trente millions de repas par an dans les restaurants collectifs municipaux et les cantines, veut dire adieu au plastique. Après avoir publié un premier bilan, la ville a mis en place de nouvelles mesures restrictives durant la fin de l’année 2019. Déterminée à en finir avec cette matière néfaste, la capitale a décidé d’éliminer tous les éléments en plastique dans les différentes cantines.
Un coût financier assez élevé pour accomplir le projet
Tout le monde sait et affirme que la santé n’a pas de prix. Mais dans ce cas particulier, il coûte 4,5 millions d’euros. C’est la somme que Paris a prévu d’utiliser pour bannir complètement le plastique de ses cantines. Ce projet concerne la restauration municipale, dans les établissements scolaires, les crèches, les Ehpad, les restaurants administratifs ou encore l’aide alimentaire. Cela représente plus de 30 millions de repas servis chaque année dans près de 1 300 établissements.
À titre d’exemple, les chiffres s’élèvent à 67 000 bols ou ramequins par jour. Alors même si la ville parisienne a déjà un usage du plastique modéré par rapport aux autres villes, il est encore trop important. C’est pourquoi ils ont décidé, non pas de réduire, mais de supprimer le plastique. Cette grande croisade anti-plastique se veut une mesure favorable à l’environnement (la fabrication de cette matière nécessite des hydrocarbures, et le temps de décomposition de ses déchets dans la nature peut prendre des centaines d’années).
Une transition est en cours pour soutenir et accélérer le projet
Éliminer le plastique va prendre beaucoup de temps, surement une mandature complète. Pour accélérer l’élimination, les établissements scolaires et d’accueil de jeunes enfants ont donc décidé d’intégrer le nouveau matériel dès la fin de cette année. Paris considère cela comme une transition qui consiste à changer progressivement les habitudes. Comme nouveaux matériels, ils ont choisi des plateaux en inox avec des alvéoles pour les enfants.
En dehors d’une esthétique limitée et peu enfantine, les écoliers du XIIème arrondissement, où les premiers essais ont été effectués, ont approuvé ce changement aisément. Fabriqués en fibre de bambous ou de carton, les couvercles de barquettes permettent de sécuriser leurs manipulations mais aussi de conserver le repas au chaud. De plus, ces méthodes permettent de mettre en avant l’argument de l’utilisation de produits naturels et recyclés, amenant à réduire de 900kg la manipulation de plastique par jour par les agents.
Tout le monde sait que le plastique est néfaste pour la santé, mais Paris est la première ville qui met en avant cette préoccupation et des mesures concrètes pour agir. La ville parisienne fait aujourd’hui une lutte pour en finir avec les plastiques et ses perturbateurs endocriniens. Dans environ 5 ans, Paris va atteindre son objectif de 0 plastique dans les restaurants scolaires, le compte à rebours est lancé !
A quoi doivent s'attendre les restaurateurs ? En effet, depuis le confinement, de nombreux restaurants ont mis en place un service de plats à emporter. Il n’est pas exclu que cette mesure, aujourd’hui appliquée au secteur scolaire, soit également mise en question pour le secteur alimentaire et entraîne certaines adaptations dans le type d’installation de cuisine de restaurant.
Paris, ville en plein essor
Les tendances sont à la conscience écologique, et plus les établissements accueillant du public se résoudront à bannir le plastique (couverts, assiettes, emballages, …), plus les habitudes de consommation s’installeront et iront dans le sens des résolutions parisiennes. La santé est de mise, et il ne reste plus qu’à l’adopter pour l’approuver !