Des prêts pour rénover sa cuisine professionnelle

Les restaurateurs ont la possibilité de recourir à des dispositifs publics ou privés pour réaliser certains investissements corporels ou procéder à la mise aux normes de leur outil de travail.

La création et la gestion d’un local de restauration nécessitent d’importantes mises de fonds qui conduisent leurs gérants à solliciter des emprunts bancaires pour renouveler leurs équipements ou l’installation d’une cuisine professionnelle moins énergivore.

Outre les crédits traditionnels, contractés auprès d’établissements financiers du secteur privé, des organismes portés par des acteurs publics ont positionné sur ce marché des offres d’emprunt fondées sur des  modalités plus souples qui ont vocation à apporter des réponses rapides à des besoins spécifiques.

Un prêt tourisme pour les restaurateurs

Début 2020, Bpifrance, en partenariat avec la Banque des Territoires, avait lancé un prêt sur-mesure pour l’ensemble de la filière touristique : aux côtés des enseignes de l’hôtellerie, des entreprises liées aux transports, au bien-être ou aux loisirs, figurent aussi les professionnels de la restauration. Cette solution, délivrée sous la forme d’un emprunt, couvre un certain nombre de dépenses : le périmètre défini par la banque publique englobe les fonds sollicités pour réinjecter du cash dans la trésorerie*, certaines opérations capitalistiques (achat d’un fonds de commerce ou de titres de participation dans l’objectif de devenir propriétaire d’un société), les investissements immatériels (coût d’une rénovation ou d’une mise aux normes) et corporels (équipements, matériels, mobiliers, notamment s’ils s’inscrivent dans une démarche de développement durable).

Initialement fixé dans une fourchette comprise entre 30 000 et 1 million d’euros (en 2020), ce « prêt tourisme » a été depuis renforcé et prend en charge jusqu’à 2 millions d’euros des projets éligibles (avec seuil à 50 000 euros), obligatoirement en co-financement d’un crédit bancaire ou participatif préalablement contracté.

L’avantage du dispositif repose sur plusieurs conditions préférentielles : une durée échelonnée sur une période de 2 à 10 ans avec un taux d’intérêt fixe, un différé d’amortissement qui confère à l’emprunteur un remboursement allégé pendant les deux premières années, l’absence de garantie sur les actifs de l’entreprise, et de caution sur les biens personnels du dirigeant. Peuvent candidater toutes les entreprises de la restauration de type TPE ou PME qui souhaitent, entre autres projets, investir dans du matériel neuf, conforme à la législation. Sous réserve toutefois que le demandeur exploite son établissement depuis plus trois ans.

Pour faire la demande : http://tourisme.bpifrance.fr/Financement

* Il s’agissait d’une mesure exceptionnelle mise en œuvre au cours de la crise sanitaire